Gustave Caillebotte

Date et lieu de naissance


Paris

Date et lieu de décès


Gennevilliers

Domaine(s)

Peinture, Arts graphiques

Nationalité

Française

Ami de

Claude Monet, Auguste Renoir, Edouard Manet

Gustave Caillebotte est né le 19 août 1848 à Paris, au sein d'une famille de riches bourgeois. Son père est entrepreneur et fournit des lits à l’armée. Peintre, mais aussi collectionneur et mécène, architecte naval et horticulteur, grand organisateur des expositions impressionnistes, Caillebotte est un personnage aux multiples facettes, considéré comme le peintre du Paris transformé par les travaux du baron Haussmann. 
 

Le berceau de Yerres

Sa famille possède une manufacture à Paris et une grande propriété de campagne à Yerres, dans l'Essonne.
Gustave Caillebotte a 12 ans quand son père achète la maison de Yerres. Cette propriété verdoyante est le berceau de sa formation artistique. Particulièrement sensible aux compositions végétales, il s'inspire du parc et des cours d'eau qui entourent sa maison pour réaliser ses premiers tableaux. Les motifs des jardins et des sports nautiques resteront des thèmes récurrents tout au long de sa carrière. 

 

Gustave Caillebotte, Paysage à Argenteuil, 1889, collection Musée d'Orsay © RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Gustave Caillebotte, Paysage à Argenteuil, 1889, collection Musée d'Orsay © RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

 

Sa formation artistique

Après avoir obtenu son baccalauréat et sa licence de droit, il rejoint l'armée pendant la guerre de 1870 contre la Prusse. À la fin de la guerre, Caillebotte décide d'abandonner le droit pour se consacrer à sa passion, la peinture. En 1871, il rejoint l'atelier du peintre Léon Bonnat afin de préparer le concours des Beaux-Arts de Paris. Finalement, supportant mal le contrôle et les règles imposées par ses professeurs, il ne reste qu'un an à l'école.

Le refus du Salon de 1875

En 1875, Caillebotte présente ce qui est sans doute le tableau Raboteurs de parquets au Salon. Le jury le refuse. Son sujet, des ouvriers au travail, ne plaît pas aux jurés qui trouvent probablement le thème "trop ordinaire" et même laid. Suite à ce refus, il quitte Paris pour rejoindre des amis artistes à Naples. Au cours de ce séjour automnal, Caillebotte peint des études en plein air.

 

Raboteurs de parquets, Caillebotte
Gustave Caillebotte, Raboteurs de parquet, 1875, collection Musée d'Orsay © RMN-Grand Palais / Franck Raux

 

L'impressionnisme

En 1876, il intègre le groupe des impressionnistes. Cette année-là a lieu la deuxième exposition du groupe dans la galerie du marchand Paul Durand-Ruel. Les critiques remarquent les œuvres envoyées par Caillebotte – parmi lesquelles Raboteurs de parquets – pour leur réalisme qualifié de « photographique ». Lors de l’exposition de l’année suivante, 1877, ses tableaux de grand format montrant les rues et boulevards des nouveaux quartiers de Paris font sensation par leur nouveauté et leurs compositions très originales. 

Un artiste mécène

Le décès de son père en 1874, puis de sa mère en 1878, le rendent orphelin à l’âge de vingt ans mais le font aussi hériter d’une grande fortune. Dès lors, il n'a plus besoin de travailler pour vivre. Il met sa fortune au service de l’impressionnismeimpressionnismeL’impressionnisme est un mouvement artistique qui apparaît à partir de 1850. Les artistes cherchent à peindre un moment éphémère comme la lumière, le vent, l’eau et les mouvements. Ils peignent par petites touches de couleurs. Parmi eux, tu retrouveras Auguste Renoir, Claude Monet, Gustave Caillebotte, Berthe Morisot ou Edgar Degas. en organisant les expositions de leurs groupes et en soutenant financièrement ses amis. Il leur donne de l’argent, loue par exemple un appartement pour Monet à Paris, et achète leurs tableaux. Il se constitue petit à petit une magnifique collection de peintures et pastels impressionnistes.

Au Petit Gennevilliers

En 1881, Caillebotte achète avec son frère Martial une propriété au Petit Gennevilliers, au bord de la Seine, sur les rives du bassin d'Argenteuil. A la fin du 19e siècle, les rives du bassin d'Argenteuil étaient un haut lieu de la navigation de plaisance. Les frères Caillebotte sont passionnés par les sports nautiques et par la navigation.

 

Caillebotte, Partie de Bateau
Gustave Caillebotte, Partie de bateau, vers 1877-1878, collection Musée d'Orsay, Achat grâce au mécénat exclusif de LVMH, 2022 ©  RMN-Grand Palais / Franck Raux

 

Le savais-tu ?
Gustave possèdera une trentaine de bateaux pendant sa vie ! Il a même dessiné les plans de certains d’entre eux. Tu peux retrouver dans ses tableaux de nombreuses représentations de bateaux, d’hommes en train de ramer ou de naviguer.

Pompon

Au Petit Gennevilliers il laisse aussi libre court à sa passion pour l’art des jardins, et ses fleurs lui servent ensuite de modèles pour ses tableaux. Il quitte définitivement Paris en 1887 et s’installe pour de bon à la campagne.

Le leg

Victime d’une attaque, Gustave Caillebotte meurt le 21 février 1894 à l’âge de 45 ans seulement. Dix-huit ans plus tôt, il avait rédigé son testament, dans lequel il léguait toute sa collection d’œuvres d’art à l’État pour que l’impressionnismeimpressionnismeL’impressionnisme est un mouvement artistique qui apparaît à partir de 1850. Les artistes cherchent à peindre un moment éphémère comme la lumière, le vent, l’eau et les mouvements. Ils peignent par petites touches de couleurs. Parmi eux, tu retrouveras Auguste Renoir, Claude Monet, Gustave Caillebotte, Berthe Morisot ou Edgar Degas. puisse rentrer un jour au musée et être enfin reconnu. À sa mort sa collection compte environ 70 peintures, pastels et dessins signés Cézanne, Degas, Manet, Millet, Monet, Pissarro et Sisley.

 

Gustave Caillebotte, Henri Cordier, 1883, collection Musée d'Orsay, Don Mme Henri Cordier, 1926 © RMN-Grand Palais / Franck Raux
Gustave Caillebotte, Henri Cordier, 1883, collection Musée d'Orsay, Don Mme Henri Cordier, 1926 © RMN-Grand Palais / Franck Raux

 

L’Etat accepte mais il est difficile de trouver de la place pour toutes ces œuvres au musée du Luxembourg (musée d’art contemporain de l’époque) qui est beaucoup trop petit. Le musée est agrandi mais malheureusement le legs doit être réduit. En 1897, la salle Caillebotte ouvre au musée avec 40 œuvres issues de sa collection. Elles sont aujourd’hui au musée d’Orsay. 

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