Peindre le lointain
Où donc nous transporte Gustave Guillaumet avec ce grand tableau ? Sur la Lune ? Un peu moins loin en réalité, comme nous l’indique le squelette de dromadaire au premier plan ! Nous sommes en effet dans le désert du Sahara, au nord de l’Afrique. Comme tu peux le voir, rien ne pousse dans ces contrées chaudes et sèches. Et l’on n’y rencontre pas grand monde, à l’exception des caravanes de voyageurs. Guillaumet en représente d’ailleurs une sur la ligne d’horizon. Elle semble surgir de nulle part, dans la lumière du soleil couchant…
Le goût du voyage
A l’époque de Guillaumet, de nombreux artistes s’intéressent aux paysages lointains, ceux d’Afrique et du Proche-Orient principalement. C’est ce que l’on appelle la mode de l’OrientalismeOrientalismeA partir des années 1860 en occident, se développe un goût pour l’Orient. Le terme d’Orient désigne alors le pourtour méditerranéen et notamment l’Afrique du Nord. On recherche le pittoresque et l’exotisme en s’inspirant des cultures de l’Afrique du Nord, turques, arabes.. Les artistes, peintres, écrivains trouvent l’inspiration lors d’expéditions lointaines, dans des récits de voyages ou des contes comme "les Mille et Une Nuits".
. Mais beaucoup de ces peintres n’ont jamais mis les pieds en-dehors de la France. Tout le contraire de Guillaumet, qui est un peintre voyageur ! Il s’est d’ailleurs rendu plusieurs fois en Afrique du Nord pour admirer ces paysages envoutants.