La liberté du travail en plein air.
Léger et peu encombrant, le pastel se prête parfaitement au voyage et au travail en plein air. Sa facilité d’utilisation le rend pratique pour représenter les effets de lumière et de changements de météo avec une grande rapidité.
Une tradition du paysage.
Les artistes utilisent le pastel pour réaliser des paysages depuis le début du 19e siècle.
Cependant, les œuvres qu’ils réalisaient n’était pas forcément vouées à être exposées, mais faisaient plutôt office de souvenirs ou de travaux d’études.
Les artistes pastellistes comme Henri Gervex suivent l’école de la nature et dessinent avec le même souci de réalisme et de vérité que les impressionnistes. La légèreté et le velouté de la matière du pastel peuvent aussi donner au paysage un caractère de rêve. Cet aspect vaporeux est particulièrement recherché par les artistes symbolistes comme Lucien Lévy-Dhurmer et József Rippl-Rónai.
Une lumière surnaturelle.
Pour cette œuvre, Lucien Lévy-Dhurmer à réalisé des croquis au crayon bleu des roches sur site, et y a inséré des notes sur les nuances de couleurs pour pouvoir travailler ensuite dans son atelier.
En dépit du réalisme de la représentation que Lévy-Dhurmer nous donne des calanques, l’intensité des couleurs qu’il utilise irradie le paysage d’une lumière surnaturelle, lui donnant un coté magique.
Il réalise une série de quatre pastels de ce paysage à différents moments de la journée (Matin, Six heures du soir, Crépuscule, Nocturne), sans doute pour faire référence aux séries des paysages de Belle-Ile-en-mer de Claude Monet.