André Derain

Date et lieu de naissance


Chatou

Date et lieu de décès


Garches

Domaine(s)

Peinture, Arts graphiques, Sculpture, Arts décoratifs

Nationalité

française

Ami de

Pablo Picasso

Le choc de la couleur

Fils de commerçants, André Derain délaisse les études au profit d’une formation artistique. En 1905, il expose au salon d’Automne avec Maurice de Vlaminck et Henri Matisse, rencontrés dans les années 1900.  Les toiles aux couleurs irréelles et vives leur valent le surnom de « fauves ».

 

Pont de Charing Cross
André Derain, Pont de Charing Cross, Londres 1906 © RMN-Grand Palais (Musée de l’Orangerie) / Hervé Lewandowski © ADAGP 2019

 

Le Pont de Charring Cross, représentant le ciel de Londres d’un jaune flamboyant et les trottoirs roses, est un bon exemple de cette liberté dans l’utilisation de la couleur, probablement influencée par Van Gogh.

Un touche à tout

Derain, comme Picasso qu’il fréquente vers 1907, s’essaie à la sculpture, à la céramique. Il illustre les poèmes de ses amis écrivains Apollinaire et Max Jacob. Tout au long de sa carrière il s’intéresse au monde du spectacle, représentant des personnages de la comédie, comme Arlequin et Pierrot, ou réalisant de nombreux décors pour des pièces de théâtre.

 

Arlequin et Pierrot
André Derain, Arlequin et Pierrot,  1924 © RMN-Grand Palais (Musée de l’Orangerie) / Hervé Lewandowski © ADAGP 2019

 

« Le plus grand peintre français… »

Après la guerre de 1914, Derain se tourne vers des thèmes traditionnels comme le portrait, la nature morte ou le paysage, loin des déformations visibles chez ses anciens amis comme Picasso. Son art assez peu novateur rassure le public, car il montre un monde reconnaissable et parfois très élégant comme  dans le Portrait de Madame Paul Guillaume au grand chapeau. Très célèbre de son vivant, son manque d’audace lui vaut d’être rapidement oublié après sa mort.

 

Portrait de madame Paul Guillaume au grand chapeau
André Derain, Portrait de madame Paul Guillaume au grand chapeau 1928  © RMN-Grand Palais (Musée de l’Orangerie) / Hervé Lewandowski © ADAGP 2019

 

Comme son  marchand Paul Guillaume, Derain est un des premiers artistes à se passionner pour les masques africains. Il en possède quelques exemplaires qu’il montre à Picasso et Matisse, frappés par les simplifications des visages.

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