Fils de commerçants, André Derain délaisse les études au profit d’une formation artistique. En 1905, il expose au salon d’Automne avec Maurice de Vlaminck et Henri Matisse, rencontrés dans les années 1900. Les toiles aux couleurs irréelles et vives leur valent le surnom de « fauves ».
Le Pont de Charring Cross, représentant le ciel de Londres d’un jaune flamboyant et les trottoirs roses, est un bon exemple de cette liberté dans l’utilisation de la couleur, probablement influencée par Van Gogh.
Un touche à tout
Derain, comme Picasso qu’il fréquente vers 1907, s’essaie à la sculpture, à la céramique. Il illustre les poèmes de ses amis écrivains Apollinaire et Max Jacob. Tout au long de sa carrière il s’intéresse au monde du spectacle, représentant des personnages de la comédie, comme Arlequin et Pierrot, ou réalisant de nombreux décors pour des pièces de théâtre.
« Le plus grand peintre français… »
Après la guerre de 1914, Derain se tourne vers des thèmes traditionnels comme le portrait, la nature morte ou le paysage, loin des déformations visibles chez ses anciens amis comme Picasso. Son art assez peu novateur rassure le public, car il montre un monde reconnaissable et parfois très élégant comme dans le Portrait de Madame Paul Guillaume au grand chapeau. Très célèbre de son vivant, son manque d’audace lui vaut d’être rapidement oublié après sa mort.
Comme son marchand Paul Guillaume, Derain est un des premiers artistes à se passionner pour les masques africains. Il en possède quelques exemplaires qu’il montre à Picasso et Matisse, frappés par les simplifications des visages.
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