Le peintre Giorgio de Chirico est né en Grèce et a voyagé en Europe durant toute sa vie. Au début du XXème siècle, il s’installe en Allemagne, puis à Paris, et visite plusieurs fois l’Italie. De ses voyages et de ses lectures, il puise son inspiration et crée un répertoire de symboles et de motifs qu’il va peindre dans des paysages étranges, souvent irréels.
En 1911, il s’installe à Paris, qui est à l’époque le lieu de rencontre de nombreux artistes venus du monde entier. Il se lie d’amitié avec des artistes, écrivains et poètes qui souhaitent révolutionner la manière de peindre ou de représenter le monde. Lors de ce séjour, Giorgio de Chirico invente une nouvelle façon de peindre. Ses tableaux représentent des paysages qui semblent énigmatiques, dans lesquels il mélange des éléments du passé, comme des sculptures antiques, à des objets du quotidien… rien ne bouge, et les villes ont l’air souvent figées dans un moment précis.
Au cœur de l’exposition du musée de l’Orangerie, plusieurs séries d’œuvres ressemblent ainsi à des énigmes… Pourquoi un train passe-t-il au dessus d’une place vide ? Que font des bananes aux côtés d’une sculpture antique ? Que représentent ces immenses chevaux ?
L’artiste s’amuse à créer de drôles d’ associations d’objets, qui peuvent nous rappeler le fonctionnement des rébus. Giorgio de Chirico fait souvent référence à son histoire : le train évoque son père, ingénieur des chemins de fer, les grandes places sont celles qu’il a visitées durant ses voyages en Italie…
Durant la Première Guerre mondiale, Giorgio de Chirico peint en Italie lorsqu’il a du temps libre, et plusieurs artistes le suivent dans ses expérimentations et ce nouveau style. Ils s’inspirent alors d’objets qu’ils ont autour d’eux, comme des mannequins en bois, des balles, et des jouets. Plus que des paysages, ils créent ainsi des natures mortes modernes, avec des motifs ou des formes géométriques parfois très colorées. De nombreux artistes des années 1930 s’inspirent de ses œuvres, qui sont alors défendues par le marchand et collectionneur Paul Guillaume, qui avait plusieurs œuvres de l’artiste dans sa collection, et dont une partie est aujourd’hui conservée au musée de l’Orangerie.
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